Malgré les louanges et des honneurs mérités, il n’hésite pas à rentrer en Franche-Comté, appelé par une nouvelle fièvre épidémique à Châtenois. Mais six semaines après son retour, épuisé, il est lui même atteint et après sept jours de lutte contre la fièvre intermittente, il décèdera le 5 septembre 1783 au Château d’Arlay, chez la duchesse de Lauraguais où l’avait rejoint son ami d’enfance, le docteur France.
Laissons au Docteur Pierre Alain Brozzetti (6) le soin de conclure. Il a su trouver les mots justes pour dire combien les combats du chevalier ont ouvert la voie aux grands découvreurs de la santé publique en Europe, d’Edouard Jenner à Louis Pasteur.
« Girod montre qui furent ces médecins de province, soucieux de faire progresser leur art, ne ménageant pas leur peine, cherchant à aller de l’avant avec le concours de la Société Royale de Médecine et de l’Académie des Sciences, des Belles lettres et Arts de Besançon, dans l’esprit d’une conception nouvelle de la médecine préventive. »
Au 19ème siècle, et suivant la voie si bien tracée par Jean François Xavier Girod, les vaccinateurs comtois (appliquant la découverte de l’anglais Edouard Jenner en 1796) vont réaliser la prophétie de Vicq d’Azyr : « la suite des éloges lus dans nos séances offre déjà plusieurs exemples d’un dévouement semblable, osons prédire que celui-ci ne sera pas le dernier »
Et comme Louis Pasteur le déclarera plus tard : « il n’y a point de hasard pour les esprits préparés ».