La Commune de Mignovillard avait lancé une consultation en ligne jusqu’au 16 mai afin de déterminer le nom de la future rue qui reliera la rue de Mouthe et la rue de la Haute-Joux.
Issus des propositions faites par la population, 3 dénominations ont été soumises au vote. Au total, 126 participants ont fait connaître leur préférence et les résultats sont relativement serrés. Mais c’est finalement la « rue du Grand tétras » qui se détache avec 47 votes.
Ce nom permettra ainsi de mettre en valeur cet oiseau emblématique du Haut-Jura, espèce protégée dont la présence reste très fragile : la population de Grand tétras a fortement diminué au cours des dernières décennies, y compris à Mignovillard.
En effet, une large partie du massif forestier de Mignovillard est couvert par l’arrêté préfectoral de protection de biotope « Forêts d’altitude du Haut-Jura », qui vise à garantir la conservation et la quiétude des biotopes nécessaires à la reproduction, à l’alimentation, au repos et à la survie de plusieurs espèces protégées, dont le Grand tétras, mais aussi la gélinotte des bois.
Tout savoir sur la règlementation de protection
Les forêts d’altitude du Haut-Jura jouent un rôle important dans l’économie locale. Tourisme, exploitation forestière et chasse s’y exercent. Elles abritent aussi un patrimoine naturel exceptionnel que bien des régions nous envient : Grand tétras, Gélinotte des bois, Pics et petites chouettes de montagne y ont trouvé refuge.
Afin de garantir la conservation et la quiétude des biotopes nécessaires à la reproduction, à l’alimentation, au repos et à la survie de plusieurs espèces protégées au titre de l’article L. 411.1 du Code de l’Environnement présentes dans les forêts du Haut-Jura et sensibles au dérangement anthropique comme notamment le grand tétras, l’État a instauré, par arrêté préfectoral de 2019, une protection de biotope, appelée « Forêts d’altitude du Haut-Jura ».
Le territoire communal de Mignovillard est largement concerné puisque la majeure partie du massif forestier est concerné. Cela se traduit par un règlementation spécifique pour limiter les accès dans ce secteur et ainsi éviter le dérangement des espèces protégées. Les périodes d’hivernage et de reproduction-nidification sont les plus sensibles.
C’est pourquoi, du 15 décembre au 30 juin, sont interdits, sauf autorisation spécifique :
- les chiens, y compris tenus en laisse
- le bivouac, sous toutes ses forme
- la randonnée, sous toutes ses formes, en dehors des itinéraires autorisés par l’annexe 5, jusqu’au 30 avril
- la recherche, l’approche, l’affût et la poursuite d’animaux pour la prise de vues ou de son
- le vol de drônes
- les activités et manifestations bruyantes.