Ceux-ci sont reconnus comme les plus grands savants de la lutte antivariolique dans toute l’Europe du Nord, les techniques anglaises étant issues de pratiques ramenées d’Asie par Lady de Montagu, épouse de l’ambassadeur.
Le docteur Girod perfectionnera les méthodes d’inoculations par piqûres multiples, mieux adaptées à une rapide guérison, et moins traumatisantes que les incisions. Bientôt reconnu par ses pairs comme correspondant officiel de la Société royale de médecine, il transmettra des mémoires sur les observations recueillies lors des campagnes épidémiques.
« Ce qu’il énonce dans ses mémoires, nous relate Croullebois, professeur à la faculté de médecine de Besançon en 1880, est examiné avec scrupule, décrit avec une précision et une vérité trop rare parmi les scientifiques de la fin du 18ème siècle. […]C’est à lui que revient l’honneur d’avoir démontré le premier que la variole, communiquée par inoculation, protège infailliblement de la contagion naturelle.» Il ébauchera les premiers constats des principes d’immunité, confirmés et approfondis plus tard par Jenner puis Pasteur.