Bien que l’histoire mentionne aussi que le roi avait été inoculé une première fois en 1674 par le Sieur Richard, l’on peut penser que la fin tragique de Louis XV, mort de la variole dans d’atroces souffrances, hantait encore la famille royale.
Aussi « les princes et les princesses furent inoculés par quatre piqûres ; le Roi de son propre mouvement en fit faire une cinquième. La maladie communiquée suivie son cours sans incident et se termina au bout du 30ème jour ».
Le Dr Girod reçu « le brevet de médecin du roi ». D’autres reconnaissances suivront. Il sera aussi distingué pour la qualité de ces mémoires envoyées à la Société royale de médecine, qui le nomme correspondant officiel, en mars 1777. Deux autres comtois, le professeur France et le docteur Charles Devillaine, médecin à Champagnole, recevront aussi cette distinction.
Le titre rare de « citoyen de la Ville de Besançon » lui sera remis lors du conseil du 2 novembre 1779. Au mois de mars 1783, le roi Louis XVI lui remettra des lettres de noblesse. La devise mentionne sur son blason: variolis insitione domitis (la variole vaincue par inoculation, ou bien, celui qui a vaincu la variole par l’inoculation). Et en chiffres romains XXV, en souvenir des 25000 inoculations réalisées.
La société des Belles Lettres et des Arts de Besançon lui fera un éloge solennel le 29 décembre 1783. Le discours fut prononcé par son président, M. Philippon de la Madelaine. En 1784, Vicq d’Azir, secrétaire perpétuel de la société royale de médecine, lui adressera un vibrant éloge, conservé au musée de la médecine à Paris.
Le roi déclara le faire chevalier « pour ses combats contre deux ennemis redoutables : la contagion et la misère » (3).Jean François Xavier Girod en donnera une preuve remarquable aux habitants de Mignovillard.