Sur l’acte de baptême retrouvé par Noël Grand (3) figure la signature du parrain et de la marraine : Jean Girod, chirurgien et demoiselle Marie-Thérèse Guidevaux.
Un oncle chanoine du Chapitre de Nozeroy lui enseignera les humanités et les mathématiques, pour lesquels il conservera un vif intérêt. Après Nozeroy, il poursuit ses études à Besançon.
« À cette époque, la capitale de Franche-Comté était un foyer d’activités scientifiques, elle possédait une université florissante dont la réputation s’étendait loin » (2). Il sera reçu docteur en médecine par la faculté de Besançon le 6 juin 1758. On trouve sa thèse « An in affectibus soporosis emeticum » aux archives de la ville.
Certains jeunes diplômés de la Comté, plus fortunés, complétaient leur instruction en s’inscrivant dans d’autres facultés, notamment à Montpellier ou Paris. Jean François Xavier Girod ne consentis pas, malgré les souhaits de son père, à imposer de tels sacrifices à sa famille.
Après plusieurs stages dans les hôpitaux de la province, il s’installe au pays comme simple médecin, poursuivant à Mignovillard, comme son père, une longue tradition familiale de gens de médecine et de cultivateurs, d’ecclésiastiques et de militaires, « tous issus du val de Mièges, berceau de cette lignée depuis plusieurs siècles », nous dit Thérèse Ravard (4).