Pendant plus de vingt ans, une équipe de médecins et chirurgiens (infirmiers à l’époque) vont, sous la direction du Dr Girod, et encore après sa mort, parcourir la province comtoise en toute saison, inlassablement, parfois au péril de leur vie, et comme lui, affrontant les incessantes rumeurs d’obscurs détracteurs.
La thèse de Pierre Alain Brozzetti révèle les travaux de ces courageux médecins. Ils sont recensés à travers « les états des enfants inoculés», déposés aux archives départementales du Doubs. « Ils couvrent la période de 1776 à 1787, représentant plus de 16 000 opérations » (6).
Parmi eux se distinguent six compagnons de Jean François Xavier Girod, présents dès les premières inoculations sur les hauts plateaux jurassiens :
- Pierre Joseph Favrot, licencié en médecine à Nozeroy
- Hughes Alexandre Nicod, licencié en médecine à Frasne
- Dr Grandjacques de Morez
- Joseph Balland et Antoine Louis Devillaine, maîtres en chirurgie à Champagnole
- Jean Claude Jeannot, maître en chirurgie à Montigny.
On trouve aussi les noms de :
- Claude Antoine Bouvet, maître en chirurgie à Sirod
- Pierre François Girod, maître en chirurgie à Largillat
- Dr Jean Baptiste Poncet de Savigny
- Jullian, chirurgien à Tailleroncour
- Pierre Anatoile Girod, maître en chirurgie à Mignovillars
- Vivier, chirurgien à Chariey
- Charnaux, chirurgien major à l’hôpital militaire de Salins
- les médecins Grandmottet et De Combelle à Salins
- Jean François Mollin, chirurgien à Beaufort
- Pierret de Savigny
- Guyetant, médecin à Lons-le-Saulnier
- Tavernier, médecin à Pontarlier
- Gaucher, médecin à Gray
- Et probablement d’autres médecins, à ce jour non retrouvés.