Bonjour à toutes et à tous,
J’ai beaucoup de plaisir à vous accueillir en ces tous premiers jours de janvier, aux côtés du conseil municipal, pour ce rendez-vous convivial au cœur de notre maison commune. Je sacrifie donc à la tradition en vous présentant mes vœux pour cette nouvelle année. Et je reprends à mon compte les écrits de Madame de Sévigné en souhaitant « que cette année vous soit heureuse : que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune ».
Une nouvelle année est toujours une feuille blanche qui s’ouvre devant nos yeux et sur laquelle nous projetons nos rêves, nos souhaits, nos attentes. Cette feuille blanche permet aussi de tourner la page des 12 mois écoulés. Comme celui des journées qui succèdent les unes aux autres, c’est un cycle immuable, mais où rien n’est jamais identique. […]
Je veux donc évoquer devant vous ce matin les 3 orientations principales de l’action municipale au cours de l’année qui s’ouvre.
Première orientation : l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Il n’est plus nécessaire de faire un exposé scientifique pour s’en convaincre. Année après année, mois après mois serais-je tenté de dire, on constate désormais dans nos vies, dans notre quotidien, les premiers effets tangibles du changement climatique. Mais nous ne mesurons pas encore tous les bouleversements qui vont être induits tant au niveau mondial qu’à notre échelle locale.
C’est pour moi un véritable sujet de préoccupation que de savoir si nous allons laisser aux générations futures une planète qui devient inhabitable pour l’Homme. Pour l’instant, nous ne sommes pas à la hauteur des efforts individuels et collectifs à fournir pour parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2050. Au niveau communal, nous allons continuer à agir pour réduire les consommations énergétiques.
Nous avons déjà des résultats tangibles :
- sur l’éclairage public où la consommation d’électricité a été divisée par 5,
- sur le chauffage des bâtiments publics où la consommation de fioul – énergie fossile – a été divisée par 3 en passant de 24 000 litres en moyenne par an en 2014, à 8 000 litres en moyenne désormais grâce à la chaufferie bois de la salle des sports et à celle, toute neuve, qui alimente la mairie, l’école et le centre périscolaire.
Nous voulons désormais agir :
- en remplaçant les chaudières fioul par des chaudières à granulés à la poste et à la salle des fêtes,
- en renforçant l’isolation des combles de la mairie et de la poste,
- en poursuivant le déploiement des éclairages à LED dans nos bâtiments.
Deuxième orientation : la mise en œuvre d’un urbanisme durable pour assurer le développement de la commune.
Les orientations nationales en la matière ont été bouleversées ces 2 dernières années avec la définition d’un objectif ambitieux : le ZAN, ou zéro artificialisation nette, dont vous avez peut-être entendu parlé – et vous n’avez pas fini d’en entendre parler. En résumé, il s’agit de mettre en coup d’arrêt à l’étalement foncier des villes et des villages qui se fait au détriment des espaces naturels, agricoles et forestiers, menaçant ainsi la biodiversité, l’équilibre des milieux naturels et la capacité de production agricole.
Le constat est sans appel : au cours des 40 dernières années, les espaces artificialisés en France sont passés de 2,9 à 5 millions d’hectares, soit en moyenne + 57 600 hectares par an. Je peux aussi illustrer avec notre commune dont les zones urbanisées ont doublé en superficie pendant que le nombre d’habitants n’est pas passé de 700 à 1 400, mais à 900, soit + 200 habitants.
Cette année, nous allons continuer à travailler avec la communauté de communes pour élaborer le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui remplacera notre PLU et entérinera – comme partout en France – la réduction assez drastique des zones constructibles et l’augmentation des objectifs en matière de densité de logements dans le tissu urbain.
C’est un véritable défi parce que nous allons tous devoir faire évoluer nos schémas de pensée pour délaisser le mythe de la petite maison individuelle au milieu d’un grand terrain. Les lotissements comme ils ont été conçus ces dernières décennies, c’est fini.
Pour économiser le foncier, il faut d’abord réhabiliter ou réaménager les constructions existantes. Cela permet d’avoir plusieurs logements là où il n’y en avait qu’un, voire aucune. C’est ce que nous avons fait à côté de la mairie puisqu’il y a désormais 8 appartements et 2 espaces de services là où nous n’avions plus qu’une friche.
Dans ce domaine, nous allons pouvoir amorcer cette année les réflexions sur 2 dossiers :
- l’aménagement de plusieurs logements dans l’ancienne cure, dont la Commune n’est pas encore propriétaire pour l’instant (à l’exception de l’ancien local pompiers),
- la transformation de l’ancien secrétariat de mairie de Communailles-en-Montagne en studio, pour compléter les 2 logements déjà existants dans le bâtiment de l’ancienne mairie.
Pour produire de nouveaux logements et accueillir de nouveaux habitants, le renouvellement urbain n’est pas suffisant. L’aménagement de nouveaux espaces constructibles est nécessaire. Et en la matière, en 2024, nous allons même pouvoir passer de la théorie à la pratique avec le lotissement de la Fruitière, situé sur 3,8 hectares à proximité du garage Peugeot, dont nous allons lancer les études de conception.
Ce dossier n’est pas totalement nouveau mais il a été ralenti par 2 procédures successives en justice, qui ont été jugées favorablement pour la Commune à chaque fois. Concrètement, ce lotissement devra former un nouveau quartier, assurant la couture urbaine entre le centre bourg et les volumes imposants des anciennes fermes, et le secteur des lotissements jouxtant la rue de Nozeroy et leurs petites maisons individuelles.
Nous allons travailler sur le maillage en voirie et cheminements piétons, sur la gestion des eaux pluviales, sur la trame verte des espaces publics, sur la diversité des formes de logements : publics, privés, parcelles nues, petits collectifs de plusieurs appartements, locaux professionnels… Nous voulons d’ailleurs vous associer à ce travail à travers des initiatives de concertation dont nous définirons les modalités.
Troisième orientation : l’investissement dans le réseau de voirie communale.
Le travail est déjà bien amorcé puisque la liste des rues concernées a été définie (rue des Gentianes dont les cours des 2 bâtiments HLM, rue de Mibois et rue de l’Agriculture à Mignovillard, rue de la Claive à Froidefontaine).
Notre bureau d’études a travaillé sur des plans et estimé le coût des travaux (on parle d’une enveloppe de 700 000 €).
A chaque fois, nous veillons à limiter l’imperméabilisation des sols, à remettre du vert à la place du bitume quand c’est possible, à gérer les eaux pluviales de chaussée sur place en infiltration, etc. L’année 2024 va nous permettre d’engager une phase de concertation avec les habitants pour finaliser les plans, d’affiner les coûts et rechercher des financements possibles, et enfin de définir un phasage de réalisation sur une ou plusieurs années.
Vous le voyez, ces 3 orientations principales contiennent chacune plusieurs projets ou initiatives. Et ce ne sont bien évidemment pas les seuls dossiers sur lesquels nous allons nous pencher ni les seuls investissements qui seront concrétisés en 2024.
La Commune va également profiter de cette année pour revoir ses outils de communication, autour de 3 objectifs : informer, rendre compte et communiquer. Pour cela, 3 outils avec 3 tempos différents :
- un nouveau magazine municipal tous les trimestres, pour une information complète, précise et variée pour tous,
- le « Migno infos » en cas de besoin, pour une information urgente, réactive, ciblée géographiquement,
- le numérique avec un nouveau site internet, les réseaux sociaux, une application mobile pour l’information exhaustive, en flux continu.
[…]